Tribute to Oo Ga La Dance
Date
Type of document
Theme
People involved
Author(s)
Place
Description
Pauline et moi, Ina Rose, entamons notre première Anarchive avec délice, amour et curiosité.
C'est un espace-temps hors de contrôle, sans limites
Merci Emma-Rose Bigé, ma soeur !
2 Gamines sans scrupules :
Je respire
Nous avons choisi de laisser vivre nos corps, nos voix, nos esprits, nos sensibilités dans l'univers étrange ? du contact improvisation.
Univers dense ouvert sensitif sensible déstabilisant magique doux pénétrant odorant léger spacieux étroit joyeux triste ...
peau eau feu air
J'étouffe, je respire
Nous sommes dans le studio de Larret qui a été construit par de multiples corps en mouvement.
Nous pénétrons et nous dispersons dans un vortex kaléidoscopique ;
..lumières. couleurs. textures. matières.
..lumière. couleur. texture. matière.
lumière. lumière. lumière.....................................................
2 Prismes lumineux : Ishmaël Houston-Jones et Fred Holland. Oo Ga La Dance.
Ina Atoyebi-Alapini, mon prénom béninois signifie "feu" en Yoruba
Rosalie Sarda, mon nom usuel, catalan
J'ai deux noms celui de mon père béninois, et celui de ma mère catalane.
Aujourd'hui je décide de choisir mon à moi :
Ina Rose .O
Je suis née à Paris en 1965.
Je suis de sexe féminin et de genre indéterminé parce que je refuse d'être emprisonnée. Je suis fémininemasculine, fragileforte, hypersensiblezèbre.
Je peux entrer en résonance .en fusion. ou non. avec tous les corps, féminins, masculins, autre ...
J’entre dans un tourbillon de molécules lorsque je danse, plus particulièrement avec certaines personnes transgenres, je ne comprends pas pourquoi et c’est bien.
J’ai vu certaines d’entre ielles se transformer au fil des années de pratique,
comme si : plus je suis moi, plus ielles sont ielles.
Transmutation parallèle et perpendiculaire, en étoile.
Je respire.
Je suis entrée en fusion avec chacun de ces professeurs.
J’ai un mot pour chacun mais ce n’est pas le seul, et il peut changer à chaque seconde....
Matthieu Gaudeau (énigme), Anne-Catherine Nicoladzé (présence), Cléo Laigret (espièglerie), Didier Sillol (élégance), Ralph Jarojinsky (coeur), Aline Leclerc (douceur), Charlie Morrissey (densité)...
JE SUIS DANSEUSE, bien que ce ne soit pas ma profession.
Tout corps plongé dans la danse, retourne à ce qu’il est.
Ishmaël Houston-Jones et Fred Holland, sont des danseurs.
ILS SONT.
Ils dansent comme ils respirent, mangent, ou dorment.
En les regardant une idée a germé : nous filmer l’une l’autre en hommage à
«Oo Ga La Dance» d’Ishmaël Houston-Jones et Fred Holland ;
ces danseurs «sans scrupules» dirait Pauline.
Quand on est danseur, je me demande bien pourquoi on aurait des scrupules...?... répond Ina Rose.
Cette histoire de race, de sexe, d’identité, de milieu socio-culturel ne fait pas partie de mes repères. Les danseurs n’appartiennent qu’à eux et nous nous devons de rester à la fois centrés à l’intérieur de nous-mêmes et dispersés dans le tout pour que nos danses ne meurent pas.
Pauline Balayila, je suis née à Angers en 1997 d’une mère bretonne et d’un père malien burkinabé. Je commence ma formation d’interprète au Centre Chorégraphique Calabash dirigé par Wayne Barbaste. Puis je poursuis mon parcours au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers. Au cours de ma troisième année je rencontre Emma Bigé à l’occasion d’un stage. Cette rencontre m’ouvre à la pratique de la danse contact improvisation. Cette Anarchive s’inscrit dans ce contexte. C’est en étant parti de mon non-savoir que je réalise avec appétit ce travail autour de l’expression d’une réception de cette fameuse Oo Ga La Dance.